mercredi 10 septembre 2008

On a tous à y gagner, surtout le postier




L’aspect le plus ennuyeux de mon travail, c’est le passage quotidien par….. la Poste.


Oui, je sais, ça n’a rien de glamour mais apparemment une journée sans passer à la Poste doit être une journée perdu pour mon patron (ce brave homme sait-il seulement qu’il existe un service de levée du courrier à domicile, je l’ignore, mais maintenant que j’y pense je compte bien lui en toucher deux mots….).


Bien sûr, depuis ces longs mois à me traîner quotidiennement mes quelques kilos de lettres (qui ont d’ailleurs mené bon nombre de mes sacs à la mort : anses écartelées ou arrachées, déformation….) je commence à très bien connaître l’équipe qui gère mon secteur et notamment le monsieur qui s’empresse, chaque soir, de me délester de mes kilos (de papier hein, pas des autres…), de trier mon courrier et de tamponner mes recommandés en douce quand il y a facilement 20 minutes de queue avant moi.


Je ne me plains pas, après tout, ça c’est son problème.


La semaine dernière, j’ai donc rendez vous avec une amie qui me rejoint à la sortie du boulot. Bien évidemment, la pauvre me voit galérer avec mes sacs et ne peut s’empêcher de me soulager en faisant la mule avec moi.


Arrivées à la Poste, une discussion s’engage donc avec le « trieur de courrier ». Ca papote, ça papote, je suis à… 30 centimètres d’eux, et ça parle de moi tranquillou pilou comme si je n'étais pas là, à grand renfort de « Votre amie est très jolie, charmante, drôle, et en plus elle a du caractère (comme s’il pouvait juger de ça) et gnagnagni et gnagnagna ». Ce que d’ailleurs je trouve assez drôle, sachant qu’à chaque fois que j’arrive là bas, la Poste étant en haut d’une (petite) côte, je suis systématiquement rouge, en nage, et donc aux antipodes du glamour.


« Pffff, de toute façon elle est mariée, alors…. Je m’en fous je vais la voler à son mari ».


Nous sortons du bureau postal et pouvons enfin laisser éclater notre fou rire. Une fois de plus, le compliment est mal fait et n’aurait, même si je n’avais pas été mariée, eu aucun effet. Mais je constate que le « postier » est un chasseur (bien qu’il n’arrive pas à également la dextérité de la lionne en matière de séduction) et que la ronde doit donc être un morceau de choix car systématiquement, quand un mec de la Poste met un pied à l’endroit où je travaille (que ce soit pour la levée du courrier – ce qui n’est pas le cas sur mon lieu de travail actuel – pour apporter un colis ou faire signer un recommandé) j’ai toujours droit à un numéro de drague lourde.


Bon, je ne vais pas mettre le postier au même niveau que le vigile du supermarché niveau « drague lourde »… mais quand même, le fond de l’affaire reste identique.

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