lundi 17 mai 2010

Je suis un boulet (ou une boulette, au choix)


Mon voyage pour Albi s'est bien passé.... vous me direz, c'est déjà ça!


Par contre, le jeune homme qui était avec moi sur le vol ne peut probablement pas en dire autant...


Tout avait bien commencé pourtant... J'étais chaussée d'une superbe paire de bottes, que j'ai dû retirer pour passer le portillon automatique. Mes chaussettes n'étaient ni trouées ni dépareillées (je suis une grande adepte de ce genre de chose) et je peux même vous dire que j'étais très mignonne avec mes chaussons en plastique couleur "bleu sac poubelle" à usage unique (j'ai assez emmerdé le personnel de l'aéroport pour ça hihi), stressée comme d'habitude au moment de passée le portillon (sans raison d'ailleurs). Bon ok je suis arrivée à la dernière minute pour l'enregistrement de mon bagage (rose pétard, c'était pour mieux le repérer, or, sur les 10 personnes qui enregistraient leur bagage avant moi, 3 autres femmes avaient la même valise... NB : ne plus acheter ma valise chez Carouf) et j'ai été l'une des dernière à embarquer, sur un vol où il n'y avait qu'une hôtesse de l'air... et 5 stewarts! (fait rarissime pour moi qui mérite que je le souligne).


Je vais pour rejoindre mon siège F, allée 17 (côté fenêtre donc). Je suis obligée de déranger un geek et un surfeur (oui, c'est très cliché mais c'est comme ça) et me retrouve donc assise entre la fenêtre et le surfeur. Sauf que, avec tout mon barda (veste, gilet, sac à main...), je m'assoie sur ma ceinture en mettant un bon coup de coude dans l'épaule de mon voisin. Calmement, il me propose gentiment de m'aider, tirant sur la ceinture coincée sous mes fesses pour la dégager.


Doué, le surfeur n'a même pas eu besoin de me toucher pour ça. Quand bien même, après lui avoir collé mon coude dans l'épaule, il aurait plutôt été mal venu de ma part de protester si ça avait été le cas.


L'avion décolle enfin...


Je prends un livre, histoire de me sentir moins "seule"... et je ne sais comment, je renverse l'intégralité de mon sac à main sur le surfeur. Je bredouille quelques excuses, ramasse le tout, me réinstalle, et je fais tomber cette fois ci mon sac par terre, à ses pieds... Toujours galant, il se baisse pour me le ramasser.


Et là, je commence réellement à être excédée par ma maladresse. Mais bon, ça devrait aller maintenant, j'ai mon bouquin et à priori besoin de rien d'autre jusqu'à ce que nous atterrissions.


A priori....


J'ai mal aux jambes, j'aime bien pouvoir les étendre devant moi. Je tente donc, avec toute la discrétion qui me caractérise, d'étirer mes jambes. J'allonge, je ramène vers moi, j'allonge je ramène vers moi...


Tiens, ya un truc qui me gêne sous le siège... je l'écrase donc avec mon pied, le relève puis le repose. Le truc a disparu... Je comprends alors qu'il s'agissait finalement du pied de mon voisin. Je deviens rouge de honte, n'osant plus le regarder. Le pauvre va penser que c'est une pathétique tentative pour le draguer... alors que non!!!!


C'est alors que le "chariot miam miam" se pointe à côté de nous. Le stewart fait tomber mes cacahuètes sur mon voisin (je commence réellement à le plaindre à ce moment là), et c'est alors que je me dis que ce n'est pas moi, mais lui qui a la poisse.


Au moment de ramasser nos verres vides, je tends le mien au stewart... et là, je ne sais pas lequel de nous deux a été plus maladroit que l'autre, toujours est-il que nous lâchons le verre... et que le contenu (du jus de tomates) se renverse sur les genoux de mon voisin.


Rouge de honte, je me confonds en excuses, ce qui l'a fait rire... A partir de ce moment, je décide de ne plus bouger jusqu'à ce que nous atterrissions.


Heureusement, il s'agissait d'un vol Paris / Toulouse, et non d'un Paris / Sidney...