mardi 22 avril 2008

Histoire imaginaire


Marie eut la surprise de recevoir la visite de la Fée Désillusion il y a quelques temps...
  • Quel est ton souhait? demanda la Fée à Marie.
  • Rencontrer le Prince Charmant, bien sûr, lui répondit Marie.
  • Je veux bien t'offrir ce que tu souhaites, mais es-tu certaine de le vouloir? Car si j'exauce ton souhait, ça sera terminé les soirées entre copines jusqu'à pas d'heure, terminer de passer des week-ends à glandouiller et à penser à ta petite personne. Le Prince Charmant est un homme comme les autres, ni plus, ni moins : tu devras toujours lui laver ses chaussettes sales, tu devras lui faire la popotte même quand tu seras rentrée tard du travail, tu devras lui faire la conversation même quand tu n'auras pas envie de parler et en plus tu devras lui faire croire que tu es d'accord avec lui, et tu devras passer à la casserole matin, midi et soir....
  • Bon, bon, ça va, j'ai compris, je vais choisir autre chose. Peux tu faire de moi la plus belle femme du monde?
  • Oui, bien sûr que je peux faire ça. Mais une fois encore il faut peser le pour et le contre. Tu te plains déjà de te faire emmerder dans la rue, alors qu'est ce que ça serait si, en plus, tu étais la plus belle femme du monde. Tu veux provoquer des émeutes c'est ça?
  • Euh... non, non bien sûr. Bon écoute, chaque vœu étant un problème, je vais réfléchir, et je t'enverrai un SMS quand je saurai ce que je veux (c'est déjà très hi-tech au pays imaginaire)....
A ce jour, elle n'a toujours pas envoyé le fameux SMS à la Fée. Non mais vraiment, les filles, vous savez ce que voulez dans la vie ou pas?

samedi 19 avril 2008

Le mec qui n’assume pas

S’il y a un bien un truc qu’on aime pas, nous, les rondes, c’est le mec qui n’assume pas d’être avec nous. En général, il est très facilement repérable :
  • l’animal vous dit qu’il est fâché avec sa famille => comprendre qu’en fait il la voit quand vous n’êtes pas là ;
  • il vous sort une excuse bidon style « pour vivre heureux vivons caché »=> comprendre qu’il a encore moins envie que ses amis vous voient avec lui
  • vous êtes comme « punie », condamnée à rester cloîtrée avec lui à la maison=> il ne veut donc clairement pas s’afficher une « grosse », même devant des inconnus.
A moins que vous n’ayez la capacité phénoménale de perdre vos kilos superflus en une nuit, fuyez, et vite. Ne vous faites aucune illusion, il ne changera pas. Même s’il vous adore, que vous êtes sa chérie – celle qui repasse ses chemises et lui prépare ses repas gargantuesques – et même s’il vous dit qu’il vous aime, le seul obstacle est votre physique. Le problème c’est que, aveuglée par l’amour très certainement, vous n’avez pas tout de suite compris son petit manège, et vous avez mis ça sur lecompte de la fatigue, du travail, des cours… erreur ! Vous avez été bernée oui !

Maintenant vous êtes accro, même si vous savez que quelque chose ne tourne pas rond dans cette affaire vous continuez quand même à lui trouver des excuses. Malgré tout, certains signes ne trompent pas :
  • vous croisez votre bien aimé dans les escaliers de son immeuble, et il est accompagné par son meilleur ami. Ce dernier s’étonne de vous voir ici et votre Jules, vous laissant à peine le temps de déclaper le bec, vous coupe : « Elle est venue m’emprunter un DVD ». Vous contenez votre rage. Après tout, c’est bien vous qui avez accepté le « pour vivre heureux vivons cachés » susmentionné ;
  • il fait nuit, et il a consenti à vous emmener manger dehors (mais à Mc Do en plus…. Quelle ironie….). A un moment donné, il est baissé, en train de refaire nerveusement son lacet. Vous levez la tête et voyez que son « ami » passe en scooter à côté de vous. Vous encaissez une nouvelle fois, en vous enfermant dans un silence de mort. Bien évidemment, une fois à la maison, vous ne pouvez vous empêcher de l’engueuler un bon coup. Le problème, c’est qu’il est déjà scotché sur un film de Bruce Lee qui passe à la télé. Pour vivre heureux, vivons cachés qu’il disait….
Voilà comment en 3 ans, votre vie devient un drame intérieur. Beigbeder a dit : « l’amour dure trois ans »… là, c'est trop, passé 1 an, ce n’est plus de l’amour, mais de la torture. Depuis longtemps, vous avez abandonné l’idée de partir en vacances avec lui, ou même de l’emmener voir vos amies ou votre famille. Il n’est clairement pas intéressé.

L’affaire se corsera encore plus le jour où vous lui proposerez de vivre sous le même toit. Il se sentira alors traqué, piégé comme un vulgaire dindonneau, de surcroit, obligé d’expliquer à son entourage pourquoi il y a vos deux noms sur la boîte à lettre (impossible de vous faire passer pours a colloc’ dans son minuscule 2 pièces).

La coupe est pleine. Vous lui démontrez que s’il ne veut pas vous donner un peu d’amour et d’attention, vous irez en chercher ailleurs.

Bien sûr, il est vert de rage. Après tout, vous êtes sa « grosse » à lui. A vrai dire, c’est même presque sûr qu’il pense que personne ne peut avoir envie de vous, puisqu’il semble que lui-même ne le fasse que par pure charité.

Evidemment il ne vous dit pas tout ça, il vous fait son numéro. Finalement l’histoire se répète indéfiniment, jusqu’au jour où vous vous apercevez qu’il vous trompe.

Les signes ne sont apparemment pas assez fort. Au début, vous trouvez la photo d’une fille (pas très jolie en plus) dans un tiroir. Bizarre, parce que vous ne lui connaissez pas d’amie, et que vous êtes, soit disant, sa première chérie. Il vous sort un baratin que vous n’écoutez même pas, trop occupée à effacer cet épisode de votre tête.

Puis, vous tombez sur un sms d’une fille qui lui demande « C’est quoi ton digicode ? ». Là vous vous tirez. Définitivement. Il vous jure ses grands dieux qu’il y a erreur. Par acquis de conscience, vous vous connectez (en cachette, on est plus à ça près au niveau de la trahison) à sa boîte mail et découvrez un mail de la fameuse fille : « J’ai adoré passer ce week end avec toi, tu me manques ». Ni une, ni deux, vous vous jetez sur le téléphone pour avoir des explications. Vous l’enchaînez immédiatement avec un « Tu n’as rien à me dire ? », « ……(il hésite) Tu m’as vu passer près de chez toi avec elle, c’est ça ? ». Vous êtes dans une fureur noire. Vous en savez plus que nécessaire. Vous raccrochez et effacez immédiatement son numéro. C’est la première étape pour se débarrasser du mec qui n’assume pas.

Tous ses défauts vous sautent alors à la figure : chiant, radin et con sont évidemment les premiers adjectifs qui vous viennent à l’esprit. Cette fois-ci vous resterez et c’est bien. Bien sûr, il vous rappellera (Monsieur voudrait le beurre, l’argent du beurre et les intérêts qui vont avec), pensant certainement vous faire une fleur. Faites le ramper si vous voulez, mais par pitié, résistez encore.
Maintenant que vous connaissez quelques « trucs » pour repérer les mecs qui n’assument pas, soyez vigilantes ! Il y a forcément un mec pour vous sur terre.

Bon courage...

vendredi 18 avril 2008

Love Story




Une fois n’est pas coutume, parlons d’autres choses que de rondeurs.

En vraie fille qui se respecte, chacune d’entre nous (ou presque) a dans son sac LE rouge à lèvres. Généralement, celui qui trône dans le fond du sac est un modèle très vieux, qui ne se fait plus, mais dont la couleur met votre bouche particulièrement en valeur (selon vous). Ledit rouge à lèvres a atteint le niveau – 3. C'est-à-dire qu’il est quasiment vide, vous êtes obligée d’y aller avec le doigt pour pouvoir en étaler une miette sur vos lèvres. Qu’importe, cette miette en graisse de baleine suffit à révéler toute la beauté de votre bouche.

Mais avant d’arriver à manier votre bâton (et tout le reste de la panoplie aussi d’ailleurs : fards à paupières, fonds de teint….) comme Willy Wonka manie le chocolat, la route est longue.

Retour dans le temps.

Un dimanche matin (je ne me souviens absolument pas du jour, mais soyons fous, disons que c’était un dimanche), mon père se lève. Entendant du bruit dans la salle de bain, il décide de s’en approcher et ouvre la porte….

Horreur ! Sa fille (moi, en l’occurrence) se tient debout devant le miroir de la salle de bain, tout sourire, mais surtout couverte de ce qu’il semble être du sang, et tient dans sa petit main potelée…. un rasoir !

Avant de continuer, je précise que l’histoire est à 100% vraie, que ce n’est nullement le fruit de mon imagination et encore moins la parodie d’un roman de Stephen King.

Quoi qu’il en soit, mon père ôte précautionneusement le rasoir de mes mains, et se précipite vers ma mère qui, en grande analyste qui a le nez encore plus fin que celui de Jean Baptiste Grenouille, détecte immédiatement l’odeur si particulière du vernis à ongles. Effectivement, mais cela avait échappé à mon père, non seulement j’avais failli me faire très très mal en me rasant, mais il semble que j’avais également vidé le vernis à ongles (couleur rouge sang) de ma mère. Je suppose même que les seuls endroits qui n’étaient pas couverts de vernis étaient mes ongles.

Oui, je sais…. ça craint.

Débarbouillée à grand renfort de dissolvant (enfin, je suppose), mon visage d’ange n’aura pas de séquelle à long terme, je n’ai que quelques coupures superficielles. Ouf, le pire a été évité.

Ce fût ma première expérience « maquillagesque ». J’ai très certainement développé cette passion en regardant ma mère se maquiller le matin avant d’aller au boulot, quant au rasage (merci papa) c’est certainement dû au fait que, lorsqu’il se rasait, j’adorais qu’il m’étale de la mousse (avec son blaireau s’il vous plait, oui, oui, oui !) sur le bout du nez. Alors un matin où j’ai été levée la première, j’ai voulu jouer au papa et la maman, mais seule, une sorte de 2 en 1. Papa se rase, maman se maquille. Normal quoi….

J’avais 4 ou 5 ans à l’époque, et bien sur je n’ai aucun souvenir de ce jour.

Par contre, cette passion pour le maquillage ne m’a jamais quitté. Peut être qu’un jour j’en aurai ras-le-bol de claquer de la tune là dedans, mais en attendant elle est encrée en moi. Tout comme cela ne me viendrait pas à l’esprit d’oublier de dire merci, ça ne me viendrait même pas à l’idée de sortir sans maquillage.

Mais l’apprentissage de la féminité a été long… et pas toujours très joli à regarder.
Longtemps, je me suis enfermée dans la salle de bains de mes grands-mères ou de ma mère, pour me refaire le portrait façon Picasso. Mon grand classique : crayon rouge, rouge à lèvres rouge et gloss… rouge ! Bon je devais avoir 9 ans, soyez indulgents.

Depuis l’épisode vernis à ongles/rasage, j’avais une autre passion : les paillettes. En période de fin d’années, je bassinais toujours ma mère pour qu’elle me tartine le visage, les cheveux, les bras de paillettes. Passion qui a été plus ou moins abandonnée depuis, avec le port des lentilles. Entre paillettes et lentilles de contact, c’est comme boire ou conduire, il faut choisir, une association des deux pouvant se révéler particulièrement douloureuse.

Après ces « tâtonnages » en matière de maquillage, je suis vite arrivée au collège. Je crois que ça a été la période la plus catastrophique, la plus clownesque de mon existence. Mais pour apprendre quelque chose, il faut savoir subir des… ratages.

C’est pourquoi on pouvait me voir avec une sorte de « masque » de fond de teint (le spécial antirides a effet poudré qui vous fait donc comme un masque sur le visage), une tonne et demie de fard marron avec rouge à lèvres coordonné. Et aussi les vernis à ongles (vert, jaune fluo, gris, bleu.… merci les années 90).

A l’époque, je me révoltais quand mon père me disait que j’étais maquillée comme une pouf…

Maintenant, je dois bien admettre qu’il avait raison, mais c’est en forgeant qu’on devient forgeron, et aujourd’hui, je manie les pinceaux et autres accessoires avec une dextérité qui m’étonne parfois moi-même.

mardi 15 avril 2008

L'enfer..... du boulot




Crackkkkkkkkkkkkkkkkkkk

Ca, c'est le bruit qu'a fait le parquet du bureau d'un de mes collègues, ce matin.

Je baisse les yeux et, horrifiée, je découvre que mon pied est passé à travers le parquet et qu'il est devenu invisible jusqu'à la cheville.

Aie, aie, aie.... le temps que ma cervelle (bien remplie) de ronde ne trouve une parade à ce "petit" désagrément, mon collègue débarque dans son bureau. Il voit la tête que je fais, regarde mon pied et me dit "Ah oui, on a oublié de te prévenir, il faut éviter de passer derrière mon bureau car il y a un trou dans le plancher....". Sérieux? J'avais rien remarqué moi....

Bien évidemment, dans cette société où chaque parcelle de plancher grince dangereusement (que ce soit moi ou une autre personne qui marche dessus d'ailleurs), je ne peux m'empêcher de jubiler quand j'entends un craquement sonore immédiatement suivi d'un "merde" ou d'un "bordel" difficilement contenu par la victime.

J'ai bien assez à faire de mes désagréments quotidiens en matière de rondeur alors laissez-moi aussi rire un peu des autres, merci.

Parce qu'avant d'arriver à l'étape où le plancher s'effondre, ou à celle où votre chaise vous "lâche" (bah oui, les fauteuils sont rarement adaptés à nos formes voluptueuses) encore faut-il déjà intégrer la société... et c'est rarement gagné d'avance - bah oui, évidemment, dans la tête de certains patrons, les "rondeurs" ne renverraient pas une bonne image de l'entreprise.

Avec mon assurance et mon sourire scotché, je n'ai pourtant jamais été victime de discrimination à ce niveau-là. J'ai pourtant l'art et la manière de mettre les pieds dans plat : lors d'un récent entretien, la DRH m'a fait poireauter 1 heure.... bien évidemment, quand elle m'a demandé LE truc que je ne supportais pas chez les autres, j'ai répondu que les gens qui n'étaient pas ponctuels m'insupportaient..... S'en est suivi un "blanc", puis elle a salué ma franchise et a bien ri (ouf!).

Mais il y a des gens qui ont des prédispositions pour vous mettre mal à l'aise. Lors d'un autre entretien, j'ai eu le droit d'entrée de jeu à un couplet sur les avantages d'avoir des employés "ronds" qui rassurent leur entourage, à l'instar des gens minces ou maigres qui, de leur apparence certainement trop sèche, n'inspirent pas (ou moins) confiance à leur entourage. Pour cette dame, la rondeur était donc une marque de confiance. A mon avis, c'était une façon de sa rassurer, car la dame était plutôt dodue. Par contre, elle avait le visage aussi fermé et aussi sec que si elle avait été maigre.

Elle a ensuite enchaîné sur un interrogatoire digne de la Gestapo. Selon elle j'avais le "syndrôme du 2ème enfant", vous savez, celui qui recherche désespérément la reconnaissance de ses parents, qui a besoin d'être différencié de son aîné (pas du tout moi donc), mon signe astrologique dénotait une grande force morale, un caractère bien trempé et un tendance à "rentrer dans le tas quand il le faut" (oui, peut être).

Elle a même dit "Ouf, vous n'êtes pas Scorpion, ça n'aurait pas été possible sinon" (!!!!).

Après une heure d'un terrible entretien à décortiquer ma vie avec test de rapidité et énumération de mes couleurs préférées, l'entretien arrive enfin à sa fin. Je ramasse mes affaires, quand elle me demande de lui recopier 1 page pour voir de quelle façon j'écris. Prétextant un autre entretien, je lui promets de le faire rapidement, et elle me promet que le poste sera pour moi si elle l'a avant la fin de la semaine.

Elle la recevra 10 jours plus tard. Je ne voulais surtout pas qu'elle m'offre ce poste, qui était en plus perdu au fin fond de la banlieue parisienne et assez mal payé.

Moralité, si vous êtes ronde foncez, si vous êtes Scorpion.... abandonnez.

dimanche 6 avril 2008

FAMOUS TOILETS




Samedi, 10 h


Une connaissance qui a déménagé m'invite chez elle. Elle a quitté ses parents pour s'installer avec son copain dans "l'annexe" d'une maison. Grosso modo, c'est le strict nécessaire: une entrée, une petite chambre, un petit salon/cuisine.

La journée se passe tranquillement, mais à force de boire des verres ma vessie commence à me lancer des appels que je ne peux me résoudre à ignorer plus longtemps.

Et là, je découvre cette micro salle de bain, qui à l'origine ne devait comporter qu'une cuvette de wc et un lavabo. Un douche a été ajoutée par la suite et la classique cuvette des toilettes a été remplacée par.... les fameuses (et rikiki) toilettes "broyeuses".

Mon œil averti constate immédiatement que la largeur des toilettes n'excède guère les 40 cm.

D'un côté, le mur. De l'autre, la douche.

Je commence immédiatement à imaginer un scénario presque acrobatique pour accéder à ses fameuses toilettes. Comme tout le monde, j'aime être à l'aise dans ce genre de circonstances, la partie n'est donc pas gagnée. Je m'assois, je lutte, je fais ma petite affaire, mes fesses sont serrés dans ce petite espace, mais quand il faut y aller, faut y aller.

De mémoire de ronde, jamais une pause pipi n'aura été aussi épique. Même dans les cas les plus extrêmes, comme sur l'autoroute, je n'ai jamais autant galéré que ce jour là.... peut être que si, mais dans les toilettes à la Turc alors!!

Je sors de la salle de bain, presque le sourire aux lèvres : j'ai trouvé au moins un prétexte pour ne plus avoir à aller là bas. Plus tard, j'apprendrai que tout le monde a eu le même problème, qu'il soit de taille XL ou XS (ouf, c'est rassurant, je me suis tout de suite sentie moins seule).

Comme quoi, chaque aventure a quand même un côté positif.

vendredi 4 avril 2008

LE truc qui fait plaisir




Jeudi, 19 h à Paris


J'attends le bus qui doit me ramener chez moi. Je ne suis pas loin, peut être 1 ou 2 kilomètres, mais le trajet est en côte…. Et à vrai dire je n’aime particulièrement arriver en nage à destination surtout que je reviens d’une séance de shopping intensive et que j’ai les bras chargés de paquets en tout genre.


J’ai de la chance, le bus arrive immédiatement.


Je monte, MP3 vissé aux oreilles en agitant ma carte Orange sous le nez du contrôleur, qui me regarde bêtement mais ne fait nullement attention à la carte orange.


Je me bagarre avec les écouteurs pour les retirer et je lui demande, d’un air pas spécialement aimable :

  • C’est bon ou pas là pour la carte Orange ?
  • C’est pas la carte Orange que j’admire, c’est vous, vous illuminer ce bus sombre.
  • Merci, ça prouve que vous, vous avez du goût (faut pas se démonter dans la vie les filles !).

Je tourne les talons et m’en vais vers le fond du bus.


J’avoue, le trajet n’a pas été long (5-7 minutes ?) mais à chaque fois que j’ai levé la tête il me regardait dans le rétro viseur.


C’était (un peu) flatteur et pas (trop) lourd, et surtout ça m’a remonté le moral.


Bonne journée pour une Marie….