mardi 15 avril 2008

L'enfer..... du boulot




Crackkkkkkkkkkkkkkkkkkk

Ca, c'est le bruit qu'a fait le parquet du bureau d'un de mes collègues, ce matin.

Je baisse les yeux et, horrifiée, je découvre que mon pied est passé à travers le parquet et qu'il est devenu invisible jusqu'à la cheville.

Aie, aie, aie.... le temps que ma cervelle (bien remplie) de ronde ne trouve une parade à ce "petit" désagrément, mon collègue débarque dans son bureau. Il voit la tête que je fais, regarde mon pied et me dit "Ah oui, on a oublié de te prévenir, il faut éviter de passer derrière mon bureau car il y a un trou dans le plancher....". Sérieux? J'avais rien remarqué moi....

Bien évidemment, dans cette société où chaque parcelle de plancher grince dangereusement (que ce soit moi ou une autre personne qui marche dessus d'ailleurs), je ne peux m'empêcher de jubiler quand j'entends un craquement sonore immédiatement suivi d'un "merde" ou d'un "bordel" difficilement contenu par la victime.

J'ai bien assez à faire de mes désagréments quotidiens en matière de rondeur alors laissez-moi aussi rire un peu des autres, merci.

Parce qu'avant d'arriver à l'étape où le plancher s'effondre, ou à celle où votre chaise vous "lâche" (bah oui, les fauteuils sont rarement adaptés à nos formes voluptueuses) encore faut-il déjà intégrer la société... et c'est rarement gagné d'avance - bah oui, évidemment, dans la tête de certains patrons, les "rondeurs" ne renverraient pas une bonne image de l'entreprise.

Avec mon assurance et mon sourire scotché, je n'ai pourtant jamais été victime de discrimination à ce niveau-là. J'ai pourtant l'art et la manière de mettre les pieds dans plat : lors d'un récent entretien, la DRH m'a fait poireauter 1 heure.... bien évidemment, quand elle m'a demandé LE truc que je ne supportais pas chez les autres, j'ai répondu que les gens qui n'étaient pas ponctuels m'insupportaient..... S'en est suivi un "blanc", puis elle a salué ma franchise et a bien ri (ouf!).

Mais il y a des gens qui ont des prédispositions pour vous mettre mal à l'aise. Lors d'un autre entretien, j'ai eu le droit d'entrée de jeu à un couplet sur les avantages d'avoir des employés "ronds" qui rassurent leur entourage, à l'instar des gens minces ou maigres qui, de leur apparence certainement trop sèche, n'inspirent pas (ou moins) confiance à leur entourage. Pour cette dame, la rondeur était donc une marque de confiance. A mon avis, c'était une façon de sa rassurer, car la dame était plutôt dodue. Par contre, elle avait le visage aussi fermé et aussi sec que si elle avait été maigre.

Elle a ensuite enchaîné sur un interrogatoire digne de la Gestapo. Selon elle j'avais le "syndrôme du 2ème enfant", vous savez, celui qui recherche désespérément la reconnaissance de ses parents, qui a besoin d'être différencié de son aîné (pas du tout moi donc), mon signe astrologique dénotait une grande force morale, un caractère bien trempé et un tendance à "rentrer dans le tas quand il le faut" (oui, peut être).

Elle a même dit "Ouf, vous n'êtes pas Scorpion, ça n'aurait pas été possible sinon" (!!!!).

Après une heure d'un terrible entretien à décortiquer ma vie avec test de rapidité et énumération de mes couleurs préférées, l'entretien arrive enfin à sa fin. Je ramasse mes affaires, quand elle me demande de lui recopier 1 page pour voir de quelle façon j'écris. Prétextant un autre entretien, je lui promets de le faire rapidement, et elle me promet que le poste sera pour moi si elle l'a avant la fin de la semaine.

Elle la recevra 10 jours plus tard. Je ne voulais surtout pas qu'elle m'offre ce poste, qui était en plus perdu au fin fond de la banlieue parisienne et assez mal payé.

Moralité, si vous êtes ronde foncez, si vous êtes Scorpion.... abandonnez.

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