lundi 31 mars 2008

Scoopy Mag'




Alerte noire sur la "people planète".

Vous rêvez d'avoir le physique de Gisèle (Bundchen hein, pas celui de votre tante Gisèle), le corps de rêve de Monica (Belluci, pas Monica de Friends!). Mesdames, ne rêvez plus. Vous êtes out de toute façon.

Pourquoi? Je suis une fan des potins et ragots en tout genre. Abreuvez moi, "perfusionez" moi même s'il le faut. Si vous ne me donnez pas ma dose de potins mondains... tant pis. Je suis une shootée du potin. People, boulot, famille, voisinage... tous les potins sont bons à prendre..

Oui c'est vrai je m'égare... quoique non en fait. Parce que quand mon regard de ronde s'est posé sur le titre d'un Public ou d'un Closer qui annonce: "Liv Tyler: la grosse", la colère me monte à la tête. Je me damnerai pour avoir le corps de cette fille là. Tout comme Jennifer Love Hewitt, le seul défaut de ces demoiselles (qui sont jeunes, jolies et riches) est de faire un...42 peut être (je "taille" large), et non un 36 - et là, j'ai presque envie d'arrêter de lire Public et Closer, et surtout envie de pleurer un bon coup.

La norme, depuis plusieurs années, c'est Kate Moche... Moss pardon. Genoux cagneux, joues creuses et poitrine inexistante, le tout assorti d'un Pete Doherty bouffi et drogué jusqu'au trognon. Ça, c'est glam', ça c'est in, ça c'est.... tendance! (fonctionne aussi avec Amy Winehouse, du moment qu'il y a le mot "drogue" ça le fait).

Sérieux, on se fout de qui là? Toute l'année on nous martèle l'esprit avec "Faites un régime avant l'été!" "Perdez trois kilos avant les fêtes". De mémoire de Marie, aucun éditeur n'a jamais titré son magazine "Faites vous plaisir".

En fait, c'est pas compliqué, je suis Uggly Mary (moins "uggly" que Betty quand même, enfin j'espère - pardon Ferrera). Evoluant dans une sphère où le culte de la minceur est encore plus présent chaque jour, où être à la pointe de la mode est plus important que d'avoir de quoi manger dans son assiette (normal, qui dit mode dit diète, alors...). Le truc qui m'énerve le plus je crois, c'est de voir des gens loucher dans mon assiette, au boulot ou au resto. J'ai toujours l'impression qu'ils sont en train d'évaluer la quantité de nourriture que j'ingurgite en disant "Elle mange pas tant que ça en fait, comment elle fait pour être grosse" ou " Ça, ça et ça, il faut pas que j'en mange, sinon je vais finir comme elle". Limite si on devrait pas se cacher pour manger maintenant, on est presque toujours obligée de se justifier.

Que la vie serait belle et simple avec des miroirs amincissants à chaque coin de rue, des machines à aspirer la cellulite dans chaque pharmacie et du chocolat qui ferait maigrir...

Non, même pas en fait, nous serions tous pareils et quel ennui en perspective....

Courage Liv Tyler, je suis avec toi!

Qui a dit que nous étions tous égo devant les kilos?










mardi 18 mars 2008

Le clodo et le pigeon




Non, il n'est nullement question d'une œuvre de Jean de la Fontaine remaniée par mes soins, quoi que....


C'est l'été, il fait beau et les oiseaux chantent (quel cadre idyllique). J'ai rendez vous avec mon chéri place de la Bastille pour manger des glaces, en gourmande que je suis.

Nous nous installons, en terrasse - évidemment - pour profiter de cette belle journée. Nos glaces arrivent et là, c'est le drame. J'entends un "chpafffffff", je regarde mon chéri. Impossible de retenir ce fou rire qui monte, il a une merde de pigeon sur la tête, qui a dégouliné sur son bras (le pigeon devait être très malade...)et qui n'a bien évidemment pas épargné sa glace.

Pendant qu'il part dans les toilettes nettoyer toutes les traces de ce drame, je reste seule à attendre, bien sage sur la terrasse.

Un clodo passe, me regarde et commence à gueuler "T'as pas honte de bouffer des glaces, avec ton gros cul là, alors que moi j'ai rien à manger. Vous avez honte de rien les riches quand même, moi j'ai rien, et toi t'es là en train de te gaver comme une oie" et là ce n'est qu'un extrait, car son monologue à bien duré 10 minutes, durant lesquelles je scrutais la porte du restaurant en me demandant ce que mon ami pouvait bien glander, faut quand même pas 20 minutes pour retirer de la merde de pigeon (apparemment, si), ne sachant quoi lui répondre.

Evidemment, dans ces moments là, tous les regards se tournent vers vous. Si vous faites bien attention, vous pourrez même voir une lueur de pitié dans leurs regards, ils se disent "oh, la pauvre, il lui fout la honte devant tout le monde". Dans ces cas là, ne comptez que sur vous même, car personne ne viendra prendre votre défense: ni les gens autour de vous, ni le restaurateur, qui apparemment préfère laisser faire insulter ses clients publiquement.

Le clodo part aussi vite qu'il est venu. Moi, les larmes aux yeux, je regarde ma pauvre glace que je ne vais pas manger, quand mon chéri arrive. Bien sûr il n'a aucune idée du drame qui s'est produit 30 secondes avant son retour.

Et c'est sans doute préférable pour le clochard....

lundi 17 mars 2008

Mon ennemi, mon vice




Les journées se suivent et se ressemblent (ou pas). Pourtant, dans cette maudite vie, il y a bien une chose qui ne change jamais. Ma dose, il me la faut. Sans ça, je ne peux pas vivre, c'est un peu mon "or noir" à moi. C'est grâce à elle (ou à cause d'elle) que je suis celle que je suis, et sans une gorgée de cet élixir, j'ai l'impression de m'éteindre au fur et à mesure que les heures passent....

Il est tôt, je viens d'arriver au boulot. Le travail s'est déjà entassé et la journée est loin d'être finie.

Bien évidemment, la journée de toute ronde qui se respecte commence par un petit tour vers le frigo. Je scrute, je fouille. Merde. Il n'y a pas ce que je cherche, et pourtant j'en ai tellement envie.... je pensais pourtant bien en avoir mis de côté...

Plan B oblige, je cours de l'autre côté de l'immeuble. De loin je la vois, elle me fait de l'œil. Grande, imposante (j'ai même presque envie de dire pulpeuse), c'est comme si elle s'offrait à moi. Je peux même l'entendre de là où je suis "Youhou Marie, je suis là, viens me voir". Plus que quelques mètres nous séparent.... quand soudain c'est l'horreur. Un voyant rouge clignote... Je m'approche, fébrile. Oui, c'est bien ça... Il n'y a plus de Coca Cola dans le distributeur!!!!!!!

Mais que la vie est cruelle avec moi, ma joie de vivre, mon plaisir quotidien, celui qui me remonte le moral quand la faiblesse me gagne, en rupture de stock!!!! Adieu sucre et calorie; bonjour mauvaise humeur. S'il y a bien une chose à ne pas faire dans la vie, c'est priver une ronde de Coca Cola.

jeudi 13 mars 2008

C'est pas toujours les gentils qui gagnent.....

Ah, qu’il est bon de déambuler dans les rues de Paris, de dévisager les gens, de critiquer leur accoutrement et, bien sûr, leur comportement. Enfin je peux faire tout ce que font les autres quand ils me croisent.

Quoi que j’aie pu faire, où que j’aie pu être, j’ai toujours été malgré moi une sorte de bête de foire, j'ai beau tenter d'être discrète, loupé, tout le monde me voit.

A la rentrée des classes, tous les ans, mon premier réflexe était de « vérifier » le physique de mes camarades. Evidemment, j’étais inexorablement la plus « dodue ». Sauf une fois, il y avait cette fameuse « Sophie », qui devait bien peser ses 100 kilos à 14 ans. Les filles « in » m’ignoraient totalement, les filles considérées un peu « out » étaient sympas avec moi. Quant aux garçons… j’étais invisible, juste la grosse dont on peut se moquer, celle à qui ils ont dit « Demande à Bidule si elle veut pas sortir avec moi ». Au mieux, j’étais la « copine » avec qui tout le monde se marre, au pire j’étais la « cible » mais surtout pas celle avec qui les garçons veulent bien sortir.

En colonie de vacances, mon « scrutage intensif » commençait sur le quai de départ. Le constat était toujours le même, tout comme le comportement des gens.

Rassurez-vous, j’ai quand même eu une vie sentimentale, mais pas avant mes 16 ans (ce qui est tout à fait normal en fait mais je ne m’en aperçois que maintenant, tellement ça a été lourd avant).

Mais je crois que les pires comportements ont été ceux d’un membre de ma famille. Mon tortionnaire était… ma cousine, Valérie (alias « Bouboulina »). Valérie était LA grosse de la famille. Elle avait 5 ans de plus que moi, ressemblait fortement à un baleineau et qu’est ce qu’elle a pu m’en faire baver…. Toujours à se moquer de moi devant nos autres cousins et cousines, elle finissait toujours par rallier plus ou moins les autres à sa cause. C’était la plus âgée, la meilleure en classe et nous lui devions le respect disait-elle du haut de ses 13 ans. Quand nous allions à la piscine, elle était évidemment la première à me jeter une vanne du genre « Mais qu’est ce qu’elle est grosse celle-là ». Bien évidemment, les rares fois où elle se lâchait en public, aucun adulte ne manquait de lui dire qu’elle aurait mieux fait de se regarder avant de parler. Bref, pendant toutes ces années, je me suis sentie persécutée par cette dinde.

Mon seul réconfort, ces dernières années, était de me dire qu’elle était toujours plus grosse que moi. Un séjour en tant qu’employée de Mac Do (ouf, heureusement qu’elle avait fait des études) avait achevé de la plonger dans les abysses de la grosseur. A chaque visite à ma grand-mère, j’entendais « Oh, tu es bien dodue ma petite, mais pas autant que ta cousine Valérie ». Voilà, ça c’était ma petite victoire à moi, chaque fois que je voyais une photo d’elle, je jubilais.

Mes victoires éphémères n’auront pas été suffisantes. Bon plaisir est gâché. J’ai appris récemment que Bouboulina n’avait pas supporté la rupture d’avec son petit ami, qui lui reprochait de végéter devant la télévision toute la journée, telle une baleine échouée au bout de la plage, qu’elle avait perdu 75 Kg et avait une taille de guêpe….

C’est peut-être moi la méchante en fait….

mardi 11 mars 2008

Quand la politesse part en fumée....




Il y a des gens qui pensent que, parce que nous sommes « grosses », nous pouvons tolérer de nous faire insulter sur la place publique.

Non.

Janvier, il est tard et il fait déjà nuit. Je traverse la place Félix Eboué quand un garçon accompagné de 2 « pétasses » m’interpelle :

  • « Donne moi une clope.
  • (Je le regarde. Je cligne des yeux- cling cling. Est ce une hallucination ? Ai-je bien entendu le petit merdeux, là ?)
  • En fait je ne te laisse pas le choix, donne moi une clope.
  • (Merde alors, j’ai effectivement bien entendu. Ca a 15 ans et ça a déjà perdu sa cédille, c’est gaulé comme un sandwich de chômeur et sous prétexte que ça veut impressionner ses poufs, le « ouaich-ouaich » se croit tout permis).
  • Non. J’ai pas de clopes pour toi.
  • Salope (il ricane bêtement – ça, évidemment) de toute façon t’es moche et t’es grosse (les poufs se marrent en chœur).
  • Je suis peut être grosse et moche, mais je fais pas la manche pour avoir des clopes, moi ! »
Je tourne les talons et m’en vais, le laissant continuer à m’insulter (de toute façon, un de plus ou un de moins).

Alors voilà, parce qu’on me trouve « hors (de vos) normes » je me fais insulter dans la rue. Mais regardez-vous un peu. Est-ce que moi je vous agresse parce que vous avez une tignasse rousse, ou parce que vous faites 1,40 m ou parce que je vous trouve trop maigre. Vous confondez tout parce que votre esprit est trop étroit pour comprendre que grosse ne veut pas dire moche, et que mince ne veut pas dire belle.

Si ma beauté est trop « éblouissante » pour vous, ne vous gênez pas, détournez votre regard (qui fait l’effet d’un furoncle sur mon corps de déesse) et passez votre route….

lundi 10 mars 2008

Qui drague les rondes?


C’est vrai ça, qui drague les rondes ? Je vous vois déjà ouvrir les yeux en grand, vous, pauvres lecteurs et vous poser une multitude de questions… « Quoi, mêmes les rondes se font draguer dans la rue ? » … Oui, oui, même à nous, ça nous arrive. Toutefois, il semble plus intéressant de vous révéler qui, où et pourquoi ces chasseurs de rondes agissent, et surtout ce que tout cela nous inspire.

QUI ? (Profils du dragueur de ronde)

Tadammmmmm (roulement de tambours) : le vieux ! Oui, aussi fou que cela puisse paraître, le vieux sait où trouver les bonnes choses. On pourrait se dire qu’il a vécu, bourlingué et côtoyé bon nombre de femmes et donc qu’il sait reconnaître un physique de qualité tel que le nôtre et on découvre ensuite qu’il veut juste « en avoir plein les mains » le cochon. Il faut préciser que la notion « vieux » englobe les plus de 40 ans et que même des hommes de 60 ans osent draguer les jeunettes qui pourraient être leur fille.

Autre profil : le mec qui vous baragouine 3 mots de français, vous fait des compliments douteux et essaie de vous attraper comme il peut. De manière générale, il est bien évidemment aux antipodes de l’image qu’on a du mec idéal (genre chauve, tout transpirant et avec une hygiène louche au premier coup d’œil).

Mais surtout : le vigile de supermarché. De mémoire de ronde, jamais une autre « catégorie » d’hommes ne m’a autant dragué (pour ne pas dire usé). Bien évidemment, dans le cadre de son travail, il est obligé de déambuler dans les rayons du magasin (sauf qu’il ne court pas après les voleurs mais après nous). Clairement, il vous suivra comme votre ombre si vous lui tapez dans l’œil (si vous allez au rayon « Tampax » vous pouvez être sûre qu’il sera là…alors je vous laisse imaginer pour le rayon lingerie !). Si vous avez eu le malheur de jeter un coup d’œil dans sa direction (histoire de constater s’il vous collait encore), soyez certaine qu’il a pris ça pour une invitation à venir vous parler. Summum de la honte, s’il n’a pas réussi à vous parler dans le magasin, il vous fait vider votre sac (il se pourrait bien que vous ayez dérobé quelque chose alors qu’il vous surveillait) et tente vainement d’engager la conversation.

Mon conseil : crier au scandale, rameuter le directeur du magasin, attirer l’attention des autres clients sur la façon de faire pour le moins douteuse du vigile

OÙ ? (Lieux de prédilection du dragueur de ronde)

Pas la peine d’emmener nos formes généreuses en boîte de nuit, nous sommes rarement le centre d’attraction de ce genre d’endroit. Mais oui enfin, vous savez bien que généralement, ceux qui aiment nos rondeurs ont du mal a assumer, et dans un lieu où ils viennent en « bande » à l’affût d’une « poulette »; même si vous êtes la plus belle, il n’assumera pas le regard des autres. En général, le vieux aime vous flatter, dans la rue, un jour de marché où il vous croise au détour d’un étalage de poisson (« Mais à qui sont ces belles cuisses ? »), votre anti mec idéal s’y prend dans les lieux publics comme le métro, l’arrêt de bus (le pauvre, et dire que s’il avait une voiture il ne pourrait même pas draguer) ! Parfois, devant votre refus ferme et définitif, il vous balancera dans un moment de rage quelques insultes et vous traitera même de grosse. Arf, encore un mec aigri qui ne sait toujours pas comment s’y prendre. Et enfin, le supermarché qui est le domaine réservé des vigiles.

Mais il y a quand même un « lieu » qu’on affectionne tout particulièrement, c’est internet. Bon nombre d’entre nous ont rencontré leur moitié sur la toile. Nous, ça nous rassure parce qu’on préfère nettement qu’il ait eu le temps de nous connaître avant de nous voir et de s’habituer à notre humour tordant, idem pour lui, il n’a pas ses potes à côté (« ah, non pas celle là elle est grosse et/ou moche ») et peut enfin draguer les filles qui lui plaisent.

POURQUOI ?

Au fil des années, j’ai l’impression que la femme ronde a été assimilée par les hommes à une femme « en solde ». « Elle rame pour se trouver un
mec ? J’ai toutes mes chances alors, elle sera trop heureuse que je la drague ». Comme si c’était une aubaine pur nous de se faire draguer par des boulets comme vous. Le problème de la ronde c’est qu’elle a trop de choix, mais que sur les articles bas de gamme. C’est bien connu, la grosse est mal aimée (personne ne l’aime, puisqu’elle est grosse), la grosse ne sort jamais (personne ne l’invite, sinon elle ne passerait pas son temps devant la télé à bouffer des cacahuètes et donc ne serait pas grosse). Les hommes pensent que nous sommes une proie facile, prête à satisfaire leurs désirs et fantasmes. Eh bien non.

Aujourd’hui, nous savons ce que nous voulons (ou plutôt qui). Messieurs, si vous ne vous sentez pas le courage pour draguer certaines femmes parce que « vous n’êtes pas assez bien pour elles » surtout ne vous rabattez pas sur nous, vous n’êtes pas non plus assez bien pour nous.

jeudi 6 mars 2008

"Calory Therapy"





Si la rondeur (n')avait (que) des avantages, ça se saurait.

Le problème, avec la rondeur, c'est que quoi qu'on fasse, on la voit... TOUJOURS. Une fille qui n'a pas de sein pourra toujours rembourrer son soutien-gorge, celle qui n'a pas de cheveu mettra une perruque et celle qui est trop petite mettra des talons.

Mais la ronde, elle aura beau s'habiller en noir (soit en super large pour "masquer" soit en près du corps pour "mettre en valeur"), elle aura beau mettre des tuniques taille empire pour cacher "la misère" ou mettre une culotte gainante qui va lui comprimer le ventre les fesses et les cuisses en même temps au point de l'étouffer, rien à faire.

Qu'elle assume (ou pas) ses formes, qu'elle revendique (ou pas) son statut de femme voluptueuse, ses kilos se verront TOUJOURS. Même la fille la plus boutonneuse que vous connaissez aura bien une crème, un truc quelconque pour cacher son état. Alors que pour nous, pauvres pécheresses qui avons rarement su résister à la gourmandise et qui savons pertinemment qu'il ne sert à rien d'essayer de faire rentrer nos fesses dans un de ces nouveaux jeans-amincissent-miracle-qui-fait-perdre-5cm-de-tour-de-cuisse-en-5minutes, il y a bien une solution, mais une seule : faire un régime.

Mais cela en vaut-il vraiment la peine? Est-il réellement utile dans la vie de savoir résister à une bonne vieille tartine de Nutella (qui nous remonte le moral)? Est-il vraiment nécessaire de se priver d'un bon verre de Coca Cola - rouge bien sûr- qui aide à ne pas être en hypoglycémie?

On le sait : on mange quand ça va pas, on mange quand on est déprimée, on mange quand on s'ennuie..... même si on sait très bien que la réponse à nos problèmes ne se trouve pas dans ce carré de chocolat, pas plus que dans les "5 fruits & légumes" que nous sommes désormais presque obligés d'ingurgiter quotidiennement. Les dictats de la minceurs sont bel et bien là et tout est fait pour nous le rappeler au moindre petit écart.

"La rondeur se trouve dans l'œil de celui qui la regarde". Si je me sens belle, je suis belle. Si je me sens laide, je suis laide, c'est aussi simple que ça. Alors oui, j'aime les bonbons, le fromage, la charcuterie, le Coca Cola, les gâteaux, le chocolat et encore une multitudes de choses différentes...

Mais le plus important, c'est quand même que je sois moi.... non?



Une ronde dans l'ascenseur






Région Parisienne, tôt le matin.

Pour une fois, la journée a bien débuté. Je commence une nouvelle mission en intérim dans une entreprise du bâtiment. Les locaux sont grands, sur plusieurs étages.

Après la pause clope au rez-de-chaussée, toute la joyeuse troupe se retrouve a papoter en attendant l'ascenseur, qui arrive enfin. Le troupeau s'engouffre, on appuie sur le bouton puis.... rien. Rien! Justement c'est bien ça le problème. Un voyant rouge s'allume soudain, 10 paires d'yeux le regardent. Le verdict tombe alors : dépassement de poids, l'ascenseur ne "décollera" pas.

L'un de mes pires cauchemar se réalise. Je suis spectatrice de la scène... je sais que dans quelques instants, tous les regards se tourneront vers moi, car depuis mon arrivée (récente, certes), j'ai eu l'occasion de constater que, niveau "morphologie", les physiques se rapprochent plus de celui de Keira Knightley que de celui de Marianne James.

Une fille descend, une seconde. Bien évidemment cela n'aide pas plus à faire partir ce maudit ascenseur. Moi, pendant ce temps, je me tasse, je me ratatine sur moi-même. Et là, des visages se tournent vers moi. Je peux lire dans leur regard "Elle a pas compris la grosse, que c'est à cause d'elle qu'on bouge pas?".

Bah non, la grosse elle a pas compris. Surtout que je mets un point d'honneur à utiliser un ascenseur quand il y en a un depuis que j'ai vécu pendant 2 ans au 6ème étage sans ascenseur.

Le malaise est palpable, la tension est à son comble. Je suis comme Gulliver lors de son voyage à Lilliput, on ne voit que moi, je suis au centre de l'attention.

Résignée, je m'apprête à abandonner et attendre le prochaine ascenseur, quand le rire "tonitruand" de l'homme de ménage retentit et qu'il nous dit "vous risquez d'attendre longtemps, je l'ai bloqué pour faire le ménage"....

No coment....

mercredi 5 mars 2008

La ronde dans le métro





Lundi matin.

Je cours aussi vite que mes petites jambes dodues me le permettent pour arriver à choper le métro de 8h22.

Première embûche: au tourniquet, mon billet passe correctement dans la machine, ma culotte de cheval, elle, reste presque de l'autre côté. Bah oui, sans déconner, l'espace pour passer fait ... 40 cm. Ma culotte de cheval, elle, en fait au moins le double, peut être même le triple (en largeur hein, pas en circonférence!), je me tortille, les gens derrière mois râlent à mort (qu'importe...), je reste à moitié coincée dans ce maudit tourniquet. Ce soir, en souvenir de ce merveilleux début de semaine, j'aurai un bel hématome sur la cuisse...

Deuxième "problème" :
  • Mademoiselle, vous voulez vous asseoir ?
  • Non, merci.
  • Mais si voyons, asseyez vous, dans votre état, vous n'allez quand même pas faire le trajet debout!
  • Dans mon état....?
  • Mais oui vous êtes enceinte (cette phrase étant presque hurlée dans le métro, bien sûr)
  • Heu..... non, je suis pas enceinte, je suis juste "grosse".
  • Olalalalalala pardon, je suis vraiment désolée, vous avez vraiment l'air enceinte j'ai pensé que...."
Alors à ce stade, conseil : on arrête de penser et on ferme sa gueule. Parce que le mec qui s'enfonce et qui attire l'attention de tous les voyageurs, on se dit quand même qu'il le fait limite exprès. Ne vous inquiétez pas, si la grosse est enceinte, elle vous demandera une place, pas la peine d'ameuter la terre entière. Vous êtes serviable, c'est bien, mais à l'avenir, soyez discret.

Troisième difficulté : une place se libère. Avec toute la ruse qui caractérise une ronde aussi urbaine que moi, j'étais en planque dans un endroit stratégique qui me permet d'accéder facilement à cette place. Même problème: les places font 40 cm de large et ma culotte de cheval n'a évidemment pas rétréci depuis les 20 dernières minutes. Une "Miss Maigrelette" est installée, elle a casé son gros sac à main entre la fenêtre et elle, ce qui fait qu'elle "déborde" sur ma place. Ca pourrait ne pas être grave, mais ça l'est. J'ai une fesse sur le siège, une fesse dans le couloir. Alors je la pousse mais la miss, qui ne doit pas avoir autant de matière grise que moi j'ai de kilos, ne comprend visiblement pas le message. Lassée de cette lutte, je capitule, gardant une fesse sur le siège et l'autre dans le couloir en attendant d'arriver à destination.